Publié le 27/12/2010
Le bilan du séisme en Haïti de 217.000 morts, 300.000 blessés, et de plus d’un million de sans abris a amené l’importante mobilisation d’un grand nombre de pays. Pour établir un programme de reconstruction et de reprise d’activités, sur le long terme, dans ce contexte de catastrophe humanitaire, la dimension psychosociale doit être prise en compte.
Dans toutes les catastrophes, la majorité des opérations de sauvetage est réalisée dans la phase d’urgence par les populations elles-mêmes. Très rapidement le déploiement de l’aide internationale va apporter aux sinistrés les moyens matériels et humains pour agir pendant l’urgence et la post-urgence. Les Organisations Internationales et les Organisations Non Gouvernementales pour mettre en place une aide efficace vont travailler dans le secteur psychosocial selon des recommandations élaborées par le Comité permanent inter- organisations relatives au soutien à la santé mentale et au soutien psychosocial pendant les situations d’urgence, ainsi que sur les interventions clefs du Manuel Sphère pour la norme relative aux aspects mentaux et sociaux de la santé.
Ces recommandations précisent que l’on intervient dans le cadre des droits de l’homme (protection et soins pour tous), en tenant compte de la société dans laquelle on intervient (structures sociales, culture, religions ….) Le soutien psychosocial et le soutien à la santé mentale doivent s’intégrer dans les capacités de la société civile et des organisations gouvernementales et les renforcer. Rien ne peut s’envisager sans la participation active et centrale de la population sinistrée. Pour la réussite du programme, les ONG doivent donc veiller à ce que l’aide humanitaire renforce le bien-être psychosocial de la communauté et ne nuise pas au rétablissement d’une normalité dans la vie quotidienne.
Marie-Thérèse Neuilly
Psycho-socioloque et spécialiste post-catastrophe